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Un petit plus, pour compléter les renseignements :
- Introduit dans le Gâtinais depuis la fin du XIIIème siècle, près de Boynes, le safran eût une renommée mondiale de la fin du XIVème siècle jusqu'au début du XXème. Du XVIe au XIXe siècle, la ville de Boynes fut la capitale mondiale du safran.
Après une disparition totale de 50 ans, le safran est à nouveau cultivé depuis 1987 en Gâtinais. Face à une production importée de moyenne qualité, le projet des safraniers du Gâtinais consiste, en particulier, à offrir un produit haut de gamme, vendu dans des établissements spécifiques et sur le marché de la restauration gastronomique.
Tout le monde affirme connaître le Safran, parce qu'il y en a, entre autre, dans la Paëlla...
Mais voilà ; il y a safran et SAFRAN !
Celui du Gâtinais est reconnu comme étant " le meilleur au monde ", et ce depuis très longtemps, puisque Duhamel du Monceau l'écrivait déjà en 1762. " il est étonnant que cette culture soit encore aujourd'hui si peu connue, quoiqu'on la pratique depuis longtemps dans le Gâtinais… Sa supériorité de qualité vient de la nature du terrain, du climat et peut-être de la culture…"
(Source principale : Confrérie des chevaliers du Safran du Gâtinais)
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Bonsoir Michel,
Merci pour cette sympathique réponse.
Désolé si j'ai froissé quelques sentiments patriotiques... Tel n'était pas mon but. En plus d'être frères, nos deux pays sont Européens. Donc, nous sommes sur le même bateau continental et peu importe le cuistot si sa cuisine est délicieuse. Car la bonne nourriture c'est du partage et de l'amour, avec des poêles autour...
Bien cordialement.
Pascalus
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Bonjour Pascalus,
Crois bien que je ne cherchais pas à polémiquer. C'est la mention "d'origine française" qui m'a trompée. Peut être à tort, j'ai pensé qu'origine signifiait " de l'endroit d'où ça vient "
Merci beaucoup pour toutes tes infos car du coup, je me coucherai moins bête. A+++ Michel
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Bonjour Michel,
Je n’ai jamais écrit que ce plat d’origine française avait été importé de France vers l’Italie, mais inventé en Italie par des français !
Aussi, le riz est mentionné dès 1393 en France, dans le Mesnagier de Paris, alors que ce n'est encore qu’un produit d'importation. Ce qui n’empêchait pas les français de le cuisiner, tout comme les bananes, le chocolat, ou le café, ect... qui ne poussent pourtant pas sur le sol français. Je n’ai pas le temps de faire plus de recherches pour te démontrer les vraies origines françaises du risotto. Ce n’est pas si important et cela n’apportera rien à la recette que j’ai transmise ici. Français et italiens sont frères de sang. Il n’existe pas de race française, ni italienne... (Sauf pendant les matchs de foot... LoL). Voici tout de même quelques informations pour compléter de t’informer...
Principalement reprises sur l’encyclopédie universelle Wikipédia :
- Origines du safran :
Le doute subsiste, mais le safran trouverait son origine en Asie Mineure et /ou dans le bassin méditerranéen oriental, (fleur sacrée en Crète antique symbole du soleil). Il y a 5000 ans, le safran fut introduit au cachemire, par les invasions mongoles. La légende raconte qu'Alexandre le Grand, arrivé au cachemire, avait installé son campement dans une plaine dénudée. Le lendemain, il découvrit son armée au milieu d'un océan de fleurs mauves, apparues subitement, jusque dans sa tente et sous les sabots des chevaux. Croyant à un sortilège, il fit demi-tour sans combattre !
Le safran apparaît en Espagne, en suisse, en Angleterre et… en France, dans le Quercy et le Gâtinais... au XVème siècle. Les petites parcelles cultivées étaient appelées safranière, safranier, safranié, ou saffranerio en occitan.
- Milan, la ville la plus française d’Italie :
Milan a été fondé par les Insubres, une tribu gauloise de la préhistoire et devint leur plus importante ville. Milan tomba ensuite sous la domination romaine. De l’an 286 à 402, Milan devint la capitale de l’Empire d’Occident. ... Napoléon fit de Milan la capitale de la République cisalpine en 1797, puis de la République italienne en 1802. Milan fut l’objet de conflit avec l’Autriche mais après la défaite autrichienne à la Bataille de Magenta, la ville fut intégrée au Royaume d’Italie.
L’histoire du riz à la milanaise et la plupart des plats de la cuisine de Milan (Osso-buco , Cotoletta et gâteaux Panettone) est en lien avec le période de La République cisalpine créée le 27 juin 1797 par le Général Bonaparte
En fait, Milan reste la ville la plus française d’Italie ; on retrouve beaucoup de mots tirés de la langue française dans le « dialecte » milanais, et la façon française transparaît dans la cuisine de Milan. Une particularité : Pour la première fois en Italie, on va a goûter soit avec le riz à la milanaise, soit avec l’Osso-buco et Cotoletta (escalope), un vrai plat unique au lieu du « primo piatto » (entrée chaude) et du « secondo » (plat de résistance). La cuisine milanaise est l'une des plus raffinées et des plus réputées d'Europe.
Le plus renommé parmi les mets italiens de riz est le Risotto alla Milanese L’ingrédient principal est le safran, apporté par la France.
Mes bonnes salutations cordiales.
Pascalus
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Il m'étonne que ce plat soit " d'origine française" c'est à dire importé de France vers l'Italie par les cantinières des soldats de l'Empereur puisque le riz n'existait pas en France à cette époque pas plus que le safran.
J'ai plutôt le sentiment que c'est les cuisiners français qui ont découvert les différents risotto en Italie et qui ont créer une recette à leur façon si cette recette n'existait pas déjà.
Le riz était cultivé dépuis longtemps dans toute la plaine du Pô, la région de Milan. C'est à ma connaissance le seul risotto qui utilise le safran. Un risotto ne se sert pas "compact" mais "al onde" c'est à dire juste un peu liquide et bien chaud. Le risotto n'attends pas.
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Rizotto milanais
Une des façons les plus fameuses pour l’utilisation idéale du bouillon de Pot-au-feu, (ou de celui de la poule au pot), c’est de l’utiliser pour faire du rizotto milanais (alla milanese). Plat d’origine française, suite à l’époque où Napoléon avait été couronné roi d'Italie à Milan, en 1805...
Pour développer au mieux les aromes de la très petite pincée de safran, (pas du faux en poudre). Ses pistils devraient reposer depuis la veille, dans un bol du bouillon, ou durant une demi-journée. Il faut compter 1 litre de bouillon de pot-au-feu (dégraissé), moins un petit bol, ou une tasse pour le safran.
Utiliser de la moelle des os du pot-au-feu, pour y faire fondre sans les dorer 4 à 5 échalotes finement achées, (ou un oignon), avec 1 cuillère à soupe de beurre et 1 d’huile d’olive, (qui permet aussi au beurre de ne pas brûler).
Ajouter 200 g de riz rond blanc, (si possible de l’Arborio). Remuer rapidement pendant 2 a 3 minutes.
Verser ensuite un verre de vin blanc sec, (donc non sucré).
Mouiller avec le bouillon, petit à petit, en remuant sans cesse avec une cuillère en bois, afin que le riz ne colle pas au fond de la casserole.
Vers la fin de la cuisson, joindre le reste du litre de bouillon contenant le safran. Continuer à cuire le riz et avant qu’il devienne compact ; y incorporer 100 g de fromage « Grana Padano » râpé, (ou du Parmesan) et un morceau de beurre, selon votre goût.
Et c’est tout, sauf si votre bouillon n’était pas ou peu salé. (Classiquement on y met ni viande, ni champignons, ni crème et surtout pas de tomate !).
Servir rapidement :
Ce n’est pas au risotto d’attendre, mais à ceux qui vont le déguster. Sinon il se figera en bloc !
Bon appétit et ...
-:- HEUREUX NOUVEL AN -:-
Pascalus